Quel sport extrême faire en hiver ?

Quel sport extrême faire en hiver ?

En saison hivernale et sous une météo rigoriste, les terrains enneigés des Alpes et des Pyrénées accueillent les figures acrobatiques des skieurs de l’extrême, les amateurs d’escalade glaciaire et les nageurs tentant la folle expérience de la natation en aux glacées (polar swimming).

L’adrénaline est alors un puissant agent boostant. L’audace fait naître l’exaltation, et les plus grands défis rapprochent un peu plus les hommes et la nature.

Les sports extrêmes d’hiver les plus populaires

Même si la popularité des sports d’hiver extrêmes est sans cesse croissante,il n’est jamais question de se lancer seul dans la découverte et la pratique de l’un d’eux. L’accompagnement des professionnels, un équipement adapté et des conditions de sécurité sont les trois points incontournables pour la pratique d’un sport d’hiver extrême.

Le snowkite : un sport d’hiver extrême en vogue

Quoi de plus grisant que l’obligation de s’en remettre à Éole et à ses talents ?

Qu’est-ce que le snowkite ?

Combinaison entre snowboard et kitesurf, le snowkite conjugue son côté écolo avec une sensation forte de totale liberté.

La maîtrise conjointe du kite (cerf-volant) et du snowboard, impacte la vitesse et la glisse.

Comment se pratique le snowkite ?

Chaussés d’un snowboard ou de skis et reliés à un kite, le snowkite se pratique aussi bien sur les plateaux enneigés des pistes des Rousses, à 1000 m d’altitude, que sur les pentes du Col du Lautaret, à une altitude d’environ 2000 mètres. C’est la découverte de votre propre ligne et l’opportunité de vivre des sensations grisantes.

Le snowkite se scinde en différentes pratiques :

  • le vol de pente : la montée se fait sur les skis, et la descente en vol ;
  • le freestyle : réalisation de figures acrobatiques ;
  • le ride up : combinaison du snowkite et de la randonnée ;
  • la balade : reproduit les plaisirs de la randonnée pédestre, associés à ceux du vol du kite.

Quels vêtements pour pratiquer le snowkite ?

Outre les traditionnels gants, bonnets, masque ou lunettes, la tenue vestimentaire adopte la technique des trois couches de vêtements :

  • la première : à même la peau, il s’agit de sous-vêtements, dit « techniques » ;
  • la deuxième : couche polaire dont l’épaisseur dépend de la température extérieure ;
  • la troisième : couche externe, constituée de vêtements imperméables et respirants (veste et pantalon).

De la même manière, sous les gants de ski, il est conseillé d’enfiler une paire de sous-gants en soie, afin de conserver suffisamment de chaleur.

Quel matériel pour pratiquer le snowkite ?

Si vous êtes débutant, vous pouvez louer le matériel :

  • un équipement de snowboard (ou de ski) : planche(s), fixes, boots, masque, casque ;
  • un harnais : dédié, de kitsurf ou baudrier d’escalade ;
  • une voile à caisson : snowkite type freeride ou randonnée, elle est légère et s’installe rapidement, ou ;
  • une voile monopeau : résistante et légère, elle est idéale par vent faible.

Attention, la voile à boudin est dédiée à la pratique du kitesurf (sur l’eau), elle n’est pas recommandée pour le snowkite.

Les débutants se limitent de préférence à une mini-voile de traction, dont la surface est comprise entre 4 et 6 m2.

L’escalade sur glace : un défi pour les amateurs de sensations fortes

L’escalade sur glace est un sport extrême qui se développe en parallèle d’autres activités dans beaucoup de stations de ski.

Présentation

L’Ice Climbing, ou escalade sur glace, vous positionne au cœur des formations naturelles, telles que les cascades de glace, les blocs ou les couloirs gelés. Véritable défi, cette discipline reprend les codes de l’escalade rocheuse, adaptés à la glace.

Technique de base

L’une des techniques de base de l’ice climbing consiste à lancer ses piolets vers le haut de la cascade. Cette façon de grimper assure de nombreuses prises et facilite l’ascension.

Matériel nécessaire

Des vêtements, respirants et imperméables, forment la tenue vestimentaire de celui qui pratique l’escalade sur cascades de glace.

Une attention particulière est portée à l’équipement :

  • crampons (chaussures) ;
  • piolets ;
  • harnais de sécurité ;
  • cordes ;
  • lunettes de protection ;
  • gants.

Risques et préventions

Les risques sont nombreux. Une prise mal assurée ou une couche de glace peu homogène, peuvent déclencher des chutes. Afin de les prévenir, vous devez être en pleine forme (physique et mentale) et vérifier que les conditions « géoclimatiques » sont adaptées.

Le ski extrême : une discipline pour les plus téméraires

Les skieurs de l’extrême, comme parfois les speed riders, sont discrets et peu médiatisés. Ce n’est pas pour autant que leur discipline est accessible, même aux meilleurs !

Comprendre le principe du ski extrême

Le principe du ski extrême est simple à comprendre « Tu tombes, tu meurs ».

Même si c’était vrai au début de la discipline, dans les années 1970, l’évolution des moyens techniques, tels que la balise de détection (DVA) et les interventions héliportées, ont sensiblement réduit les risques.

L’équipement nécessaire pour le ski extrême

La garde-robe du skieur de l’extrême se bâtit sur plusieurs couches de vêtements, respirants et imperméables.

Le masque et les gants sont obligatoires, ainsi qu’une paire de skis ou un snowboard de très haute qualité.

Les règles de sécurité en ski extrême

La première règle de sécurité est d’être aussi bon alpiniste que bon skieur. Ceux qui se sont aventurés dans de telles conditions de ski sans ces connaissances ont fréquemment eu besoin du secours d’un hélicoptère pour rentrer à bon port.

D’autres sports d’hiver extrêmes à découvrir

D’un naturel curieux, le sportif cherche constamment à relever des défis. Le sport d’hiver extrême est l’occasion de se mesurer à l’inconnu, de se surpasser, et éventuellement, d’apprendre à mieux se connaître.

Le ski freeride : trois disciplines en une

Accompagnés d’un guide de haute montagne, le ski freeride vous apporte des sensations nouvelles. Hors pistes, les pentes enneigées sont destinées au freeski, les chemins escarpés à la freerando et le relief au backcountry.

Attention, le backcountry est réservé aux skieurs et snowborders les plus expérimentés, capables de s’adapter aux caractéristiques complexes du terrain.

Les meilleurs freeriders se font connaître en compétitions, dans le Freeride World Tour.

Le ski de vitesse : pour les amateurs de glisse rapide

Cette discipline équivaut au kilomètre lancé chez les professionnels. Elle requiert une infrastructure adaptée, et pour les non aguerris, l’accompagnement d’un moniteur.

Le ski de vitesse ne figure plus au programme des jeux olympiques d’hiver, même s’il fait l’objet d’un championnat et d’une coupe du monde. C’est en France que l’actuel record du monde a été établi à plus de 250 km/h, par Simon Billy.

Le speed riding : le pouvoir de voler skis aux pieds

Le but étant d’atterrir et de décoller au gré de ses envies ou des besoins du relief, le speed rider, chaussé de son matériel de glisse (skis ou snowboard), gère une voile, plus petite et plus maniable que celle du parapente.

Avant d’atteindre des vitesses frôlant les 100 km/h (Paul Millet), les débutants s’exercent sur des pentes douces, entourées d’un relief neutre.

C’est la discipline qui vous donne des ailes !

Le bobsleigh : seuls ou avec pilote

Une glissade de 1500 mètres, 19 virages serrés et une inclinaison maximale de 14,5 %, l’unique piste de bobsleigh en France accueillent les familles pour une descente à près de 80 km/h.

Habillés chaudement, avec des gants, un masque et un casque, les participants s’installent en position allongée pour vivre les plus belles sensations de glisse, au plus proche de la piste glacée.

Le polar swimming : une eau de baignade inférieure à 5 °C

Le polar swimming ou natation en eau glacée, exige d’être accompagné par un professionnel, et de bénéficier d’une excellente condition physique.

Pratiquée depuis des décennies, c’est en 2009 que le nageur sud-africain, Ram Barkai, crée l’IISA (International Swimming Association ou Association Internationale de la Nage en Eaux Glacées).

Une série de règles strictes fixe la rigueur de la discipline en compétition, y compris sur le fait de nager en maillot de bain. En tant qu’amateur et pour faire un premier test, le port d’une combinaison étanche peut être salvateur.

Le fatbike : impressionnant sur les chemins enneigés

Les roues de ce « vélo lourd » sont suffisamment larges pour permettre de rouler sur les sentiers enneigés et pentus, voire très pentus pour les experts, tout en conservant un parfait équilibre.

En France, la plupart des stations de ski sont parcourues de chemins accessibles aux fatbikers, quels que soient leur niveau de compétences et leur âge.

Comment choisir son sport d’hiver extrême ?

Dans chacun des sports d’hiver extrêmes les participants, amateurs, experts et professionnels, font preuve d’un certain goût pour l’effort, et parfois même d’un certain courage.

Avec l’envie de dépasser ses limites, tant physiques que morales, le choix d’un sport d’hiver extrême correspond fréquemment à la version hivernale du sport pratiqué en saison estivale.

Où pratiquer un sport d’hiver extrême ?

La popularité des sports d’hiver extrême gagne la majeure partie des stations de ski, et avec elle, l’obligation de disposer :

  • d’un équipement dédié ;
  • des moyens d’apprentissage adaptés (stages en demi-journées), et
  • d’un véritable accompagnement professionnel.

Le relief naturel des régions montagneuses dessinent les meilleurs spots pour pratiquer votre activité de sport d’hiver extrême.

Fréquemment cités comme références, les lieux ci-dessous sont exceptionnels. Ils accueillent de prestigieuses compétitions et voient naître de nombreux records du monde :

  • natation en eau glacée :
    • Italie : lac Montorfano (province de Côme) ;
    • France : Samoëns (Alpes) ;
    • Roumaine : Oradea ;
  • freeride :
    • France : l’Alpe d’huez, Alpes ;
    • Suisse : Zeermat ;
  • ski extrême :
    • France : le couloir Spencer de l’aiguille de la Blaitière à Chamonix ;
    • États-Unis : la face sud-ouest du Denali, en Alaska ;
    • frontière entre Chine et Pakistan : le Gasherbrum I, ou Hidden Peak (8 080 mètres d’altitude) ;
  • escalade sur cascades de glace :
    • France : les écrins (Alpes)
    • Norvège : la région de Narvik (au-delà du cercle arctique) ;
  • fatbike :
    • Québec : Lac-Delage, à 15 minutes du centre-ville ; Parc régional de la rivière Gentilly, à 30 minutes de Trois-Rivières ;
    • France : Rubbion (Mercantour) ; Puy de Sancy (Massif Central) ; Avoriaz (Alpes) ;
  • ski de vitesse :
    • France : Vars les Claux, Hautes-Alpes ;
    • Norvège : piste de Huttu-Ukko, Pyhä en Laponie Centrale ;
  • bobsleigh :
    • France : la Plagne 1800, Alpes ;
    • Suisse : Saint-Moritz, Alpes
    • Autriche : Innsbruck-Igls, Tyrol.

Les sports d’hiver extrêmes offrent une expérience inégalée pour ceux qui aiment les poussées d’adrénaline.

Que votre choix se porte sur le ski extrême d’avalanche, le snowboarding en backcountry, le ski de vitesse, l’escalade sur glace ou la natation en eaux glacées, ces expériences hivernales extrêmes promettent des souvenirs impérissables.

Attention, car le danger est omniprésent. Soyez vigilants sur les conditions climatiques et le niveau de sécurité dont vous bénéficiez. Ne prenez pas de risques inutiles et assurez-vous de détenir une mutuelle qui accepte de prendre en charge les frais liés à ce type de sports extrêmes.